jeudi 25 février 2016

Un coin religion chez soi...

Et si nous nous faisions une petite place chez nous consacrée entièrement à la religion ? Pas besoin d'une pièce entière (quoique, si on en a les moyens, pourquoi pas ?), un petit coin tranquille suffit.





Il faut bien sûr un endroit au calme, sans distractions externes (pas de télévisions, pas d'enfants dans les parages et pas de choses bruyantes dans la pièce). On y installera son tapis de prière, quelques bougies ou lanternes pour une lumière douce et tamisée, pourquoi pas un peu d'encens (à condition que cela ne nous déconcentre pas durant la prière), et une petite bibliothèque de livres religieux si la place est suffisante, ou simplement un Coran dans le cas contraire.

Cet endroit nous servira non seulement à faire nos prières quotidiennes, mais nous permettra aussi de faire nos actes surrérrogatoires (lecture du Coran, apprentissage de l'arabe et des sourates, prières nocturnes, dhikr). C'est pourquoi il doit être au calme et nous donner envie d'y aller. Une fois cette petite place installée, essayons d'y aller au moins une fois par jour (hors prières obligatoires) afin de prendre un temps pour la religion au quotidien. Pourquoi ne pas se fixer d'abord 15 minutes par jour, puis augmenter en fonction de nos capacités ? Mieux vaut une petite action constante, que beaucoup d'un coup puis plus rien par la suite.

Et vous, à quoi ressemble votre coin religion...?

mercredi 24 février 2016

Vivre une fausse couche...

Je reviens avec un article un peu spécial et un peu délicat à traiter, mais qui me tenait à coeur ( après une absence de 3 mois, vous comprendrez pourquoi ;) ). On n'en parle pas beaucoup et les mamans qui vivent cela se retrouvent souvent seules dans leur chagrin, leur entourage ne comprenant pas forcément leur souffrance. Ayant vécu cela il y a quelques mois, je voulais donc vous raconter mon témoignage.





En mai dernier, j'apprenais que j'étais enceinte de bébé 2. Mon mari et moi étions bien sûr très heureux. Je m'inquiétais un peu pour cette nouvelle grossesse, ayant vécu ma précédente grossesse à risques, et j'avais peur d'une nouvelle malformation cardiaque chez le bébé ( la trisomie en revanche, ça nous était complètement égal puisque mon fils nous comble de bonheur comme cela =) ). Pour tout dire, je n'avais même pas en tête une possible fausse couche.

Mais en juin, malheureusement, je commence à perdre du sang. Je vais aux urgences et le verdict tombe très rapidement : fausse couche. J'étais donc à 1 mois et demi de grossesse. Je suis bien sûr effondrée et le papa est triste mais il ne se rendait encore pas bien compte de cette nouvelle grossesse et il le vit donc différemment que moi. Ma toute première réaction a été de m'en remettre à Allah (soubhanahu wa ta'ala). J'ai dit "al hamdoullah" car Allah (soubhanahu wa ta'ala) n'éprouve pas sans raison et Il sait mieux que nous ce qu'Il fait. Cela n'empêche pas bien sûr d'éprouver de la tristesse.

Je dois donc l'annoncer à mon entourage, à qui j'avais déjà annoncé cette grossesse puisqu'elle était beaucoup attendue. Les proches ont parfois des paroles pas très délicates (cela part d'une bonne intention évidemment). On peut entendre parfois "c'est pas grave, c'était encore qu'un embryon pas plus grand qu'un ver" ou "ça arrive souvent c'est très banal, vous aurez d'autres grossesses". Et pourtant, en tant que femme on ne le vit pas du tout comme cela.

Du moment qu'on apprend la grossesse, à la seconde où le test est positif, on se sent déjà maman. C'est en nous que grandit ce petit être, aussi petit soit-il, et c'est en nous qu'un coeur bat déjà. On calcule déjà le mois où il devrait naître, on fait déjà des projets pour ce bébé à venir. On s'imagine avec le ventre rond. Et d'un coup tout s'arrête. On rentre des urgences seule, il n'y a plus de bébé. Car pour nous, c'est déjà un bébé, pas un "embryon". Et les personnes n'ayant jamais vécu cela auront parfois du mal à le comprendre.

Il faut donc faire son "deuil", accepter le destin et placer sa confiance en Dieu. Il nous faut du temps pour nous remettre physiquement et moralement. Il n'y a aucune honte à pleurer et parfois même à se faire aider en aillant voir un psychologue lorsqu'on le vit vraiment mal. Pour ma part, la première semaine a été très dure. Beaucoup de pleurs et la réalité qui revient lorsqu'on voit une femme enceinte avec un joli ventre rond. Je me suis beaucoup rapprochée d'Allah (soubhanahu wa ta'ala) et de la prière. C'est ce qui m'a aidée durant cette épreuve.

La question que beaucoup de femmes se posent, c'est "est-ce que je pourrais mener une nouvelle grossesse à terme ?". Pour ma part, ayant déjà eu un petit garçon, je savais que je pouvais mener une grossesse à terme. Mais lorsqu'il s'agit d'une première grossesse avec fausse couche, les questions sont plus fréquentes et c'est normal. Il ne faut pas hésiter à en parler au médecin qui vous suit.

Certaines femmes attendront plusieurs mois avant de retenter une nouvelle grossesse. Mon mari et moi n'avons pas attendu car nous faisions confiance à Allah (soubhanahu wa ta'ala) et nous nous disions que Lui Seul saurait quand le bon moment arrivera. 5 mois après, en novembre, al hamdoullillah, j'apprends ma nouvelle grossesse.

Le test positif en main, je suis à la fois heureuse et à la fois très inquiète de revivre une fausse couche. J'ai donc passé les 3 premiers mois sans annoncer ma grossesse à mon entourage, sauf à mes parents et beaux-parents. Je craignais beaucoup une nouvelle fausse couche et j'ai donc mis du temps à me dire que j'étais bel et bien enceinte. Je ne me projetais pas trop dans le futur, j'avais peur de faire des projets qui tomberaient une nouvelle fois à l'eau. Une fois la date de ma précédente fausse couche passée (c'est à dire 1 mois et demi de grossesse), j'ai déjà été plus sereine. C'est comme si j'avais passé un cap. J'ai finalement eu mon échographie du premier trimestre et c'est là que j'ai pu souffler. Al hamdoullillah, cette grossesse se passe à merveille, le bébé n'a pas de malformations et les risques de fausses couches sont maintenant minimes. C'est là que je l'ai annoncé officiellement à mon entourage. Je termine maintenant mon 4ème mois de grossesse et entame bientôt le 5ème.

Tout ça pour dire qu'une grossesse après fausse couche peut très bien se passer, et qu'il est normal d'avoir des craintes au début et de ne pas apprécier sa grossesse comme on le pourrait. Je vous conseille simplement de faire confiance à Allah (soubhanahu wa ta'ala) et d'essayer de savourer quand même cette merveilleuse nouvelle. Chaque histoire est différente, j'ai simplement voulu partager la mienne pour vous dire qu'avec une première grossesse à risques, une seconde grossesse qui se termine en fausse couche, la troisième grossesse peut tout à fait se passer à merveille.


Petit prince attendu pour juillet...